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lundi 26 août 2013

Une rentrée pour la démocratie

Le mois d’août touche à sa fin, et la France sort de son repos estival. Comme leurs concitoyens, les militants ont profité de cette pause. Ils vous ont laissé faire votre marché tranquille, oublier les choses sérieuses et savourer le soleil. Certains prétendront qu'ils faisaient pareil, mais il ne faut pas se fier aux apparences : ils prenaient des forces pour ne plus vous lâcher jusqu'au prochain été !
Je suis injuste en parlant à la troisième personne. C'est ma première rentrée en tant que responsable local pour le MODEM, et j'ai hâte de reprendre les tracts, les réunions, l'interpellation de mes concitoyens. L'année qui commence sera particulièrement intéressante pour notre génération, démocrate.

Etre présents et visibles

Dès le début de l'automne, les grands partis renfloués à coups de millions seront partout. Leur message sera simple : nous sommes les plus nombreux et les plus forts, suivez-nous ! Les nuisibles aussi seront là, moins puissants mais plus virulents. Ils appelleront les Français à "prendre" le pouvoir, l'argent, le travail, par la force et chacun pour les siens. 
Et nous modestes centristes, nous devrons proclamer l'ennuyeuse voix de la solidarité, de la persévérance, de l'effort. Cinq devront faire plus de bruit que cinquante, faire preuve dans leur militantisme de solidarité, de persévérance, d'effort. J'aime militer pour notre parti alors qu'il est minoritaire et affaibli car j'y trouve ceux qui me donnent de l'espoir pour la France. Nous ne sommes pas un peuple qui abandonne ses idéaux dans l'adversité. Aussi bas que puisse tomber notre nation elle saura se relever, les centristes en sont l'illustration.

S'ancrer localement

Aux yeux des Français, les simples militants que nous sommes sont presque invisibles. Notre leader est souvent accusé d'être seul, de n'avoir personne sur qui s'appuyer. Nous allons devoir changer ça. 
Trop longtemps nous avons espéré relever le pays depuis le palais de l'Elysée. Après 2007 nous pouvions y croire, mais les résultats de 2012 ont rappelé le MODEM à ses devoirs. J'ai entendu trop de personnes nous reconnaître lorsque je précisais "le parti de François Bayrou". Je le soutiens dans tous ses choix, il m'a donné l'envie de m'impliquer en politique, mais c'est de bâtisseurs qu'il a besoin, pas d'un fan club. 
Nous sommes au pied du mur avec nos briques et nos truelles : il nous faut des projets et des élus locaux pour convaincre les Français. C'est dans chaque quartier que nous devons agir, témoigner par nos résultats qu'il existe encore une alternative crédible au déclin et aux partis nuisibles.

Mettre les ego au placard

L'espoir qu'un "homme providentiel" fera gagner le centre à Lyon est une illusion dont il faut nous détourner. 2012 a marqué notre nouvelle naissance, avec le départ des "notables" du centre. Nous sommes un parti citoyen, qui favorise le meilleur choix pour la communauté et refuse de se plier aux stratégies égoïstes sans doute plus rentables. François Bayrou l'a prouvé au prix de son mandat. 
L'actuel bureau des Jeunes Démocrates du Rhône a défini ses orientations 2013 - 2015 ainsi : impliquer, former, grandir. Nous ne construisons pas des carrières personnelles, mais une force collective. Cette année, les militants ne seront pas les figurants, mais les acteurs principaux. L'étiquette de notre parti, sa philosophie compteront plus que les noms sur nos affiches. Voilà notre identité "démocrate", car la France compte plus que nos ego.

Cette rentrée est exaltante : peu importent les difficultés qui sont devant nous, nous allons faire de la politique avec conviction.