Libellés

samedi 31 août 2013

Rom bashing : l'overdose

Bonne nouvelle pour les enfants et petits enfants d'immigrés, la droite "décomplexée" a trouvé un nouveau bouc émissaire : les Roms.
Alors que le nombre de chômeurs a atteint la valeur record de 3,28 millions, Valeurs Actuelles nous explique que LE problème du moment pour les Français, ce sont les Roms. Je ne m'exprime pas ici pour défendre cette population, mais pour qu'on arrête de nous raconter n'importe quoi.

Le sens des proportions

On estime à 20 000 le nombre de Roms installés en France. A titre de comparaison, notre pays a accepté en 2012 10 028 demandes d'asile sur 61 468. Ce qui rend les communautés d'Européens sans abris si visibles, c'est qu'elles vivent groupées dans des bidonvilles. C'est indéniablement un problème pour les riverains, je ne prends pas à la légère les nuisances qu'ils subissent. Au fond, peu importe l'origine de ceux qui occupent ces lieux de vie insalubres, l'impact sera le même. 
Faut-il pour autant en faire un débat national ? Je ne crois pas, les équipes municipales que nous allons renouveler en 2014 devront par contre proposer des solutions.

Il n'y a de richesses que d'hommes

Je suis frappé de trouver cette formule de Jean Bodin au dessus du titre violent de Valeurs actuelles. Les journalistes de cette revue auraient dû s'en rappeler, cela les aurait aidés à mieux identifier le problème à traiter. Peut-être auraient-ils écrit "Misère : l'overdose".
Le chômage, la délinquance, les déficits publics et la dette gangrenaient la France bien avant l'arrivée des Roms. Les quatre sont liés, et ils provoquent un lot insupportable de souffrances à notre nation. Nous avons besoin d'un débat national centré sur eux, de réformes audacieuses et ambitieuses plutôt qu'habiles et injustes. J'écrivais dans ce sens le 24 juin au sujet de la réforme fiscale.

Il y a un ennemi commun que le personnel politique, les médias et l'ensemble de nos concitoyens doivent combattre. Ce ne sont pas les pauvres, c'est la pauvreté.

lundi 26 août 2013

Une rentrée pour la démocratie

Le mois d’août touche à sa fin, et la France sort de son repos estival. Comme leurs concitoyens, les militants ont profité de cette pause. Ils vous ont laissé faire votre marché tranquille, oublier les choses sérieuses et savourer le soleil. Certains prétendront qu'ils faisaient pareil, mais il ne faut pas se fier aux apparences : ils prenaient des forces pour ne plus vous lâcher jusqu'au prochain été !
Je suis injuste en parlant à la troisième personne. C'est ma première rentrée en tant que responsable local pour le MODEM, et j'ai hâte de reprendre les tracts, les réunions, l'interpellation de mes concitoyens. L'année qui commence sera particulièrement intéressante pour notre génération, démocrate.

Etre présents et visibles

Dès le début de l'automne, les grands partis renfloués à coups de millions seront partout. Leur message sera simple : nous sommes les plus nombreux et les plus forts, suivez-nous ! Les nuisibles aussi seront là, moins puissants mais plus virulents. Ils appelleront les Français à "prendre" le pouvoir, l'argent, le travail, par la force et chacun pour les siens. 
Et nous modestes centristes, nous devrons proclamer l'ennuyeuse voix de la solidarité, de la persévérance, de l'effort. Cinq devront faire plus de bruit que cinquante, faire preuve dans leur militantisme de solidarité, de persévérance, d'effort. J'aime militer pour notre parti alors qu'il est minoritaire et affaibli car j'y trouve ceux qui me donnent de l'espoir pour la France. Nous ne sommes pas un peuple qui abandonne ses idéaux dans l'adversité. Aussi bas que puisse tomber notre nation elle saura se relever, les centristes en sont l'illustration.

S'ancrer localement

Aux yeux des Français, les simples militants que nous sommes sont presque invisibles. Notre leader est souvent accusé d'être seul, de n'avoir personne sur qui s'appuyer. Nous allons devoir changer ça. 
Trop longtemps nous avons espéré relever le pays depuis le palais de l'Elysée. Après 2007 nous pouvions y croire, mais les résultats de 2012 ont rappelé le MODEM à ses devoirs. J'ai entendu trop de personnes nous reconnaître lorsque je précisais "le parti de François Bayrou". Je le soutiens dans tous ses choix, il m'a donné l'envie de m'impliquer en politique, mais c'est de bâtisseurs qu'il a besoin, pas d'un fan club. 
Nous sommes au pied du mur avec nos briques et nos truelles : il nous faut des projets et des élus locaux pour convaincre les Français. C'est dans chaque quartier que nous devons agir, témoigner par nos résultats qu'il existe encore une alternative crédible au déclin et aux partis nuisibles.

Mettre les ego au placard

L'espoir qu'un "homme providentiel" fera gagner le centre à Lyon est une illusion dont il faut nous détourner. 2012 a marqué notre nouvelle naissance, avec le départ des "notables" du centre. Nous sommes un parti citoyen, qui favorise le meilleur choix pour la communauté et refuse de se plier aux stratégies égoïstes sans doute plus rentables. François Bayrou l'a prouvé au prix de son mandat. 
L'actuel bureau des Jeunes Démocrates du Rhône a défini ses orientations 2013 - 2015 ainsi : impliquer, former, grandir. Nous ne construisons pas des carrières personnelles, mais une force collective. Cette année, les militants ne seront pas les figurants, mais les acteurs principaux. L'étiquette de notre parti, sa philosophie compteront plus que les noms sur nos affiches. Voilà notre identité "démocrate", car la France compte plus que nos ego.

Cette rentrée est exaltante : peu importent les difficultés qui sont devant nous, nous allons faire de la politique avec conviction.

vendredi 23 août 2013

La transformation de Confluence : succès ou échec ?

Depuis l'ouverture du centre commercial de Confluence, de nombreux Lyonnais m'ont interrogé sur ce projet. Avec la faible fréquentation de l'hypermarché, les difficultés ou le départ de certaines enseignes, nous sommes en droit de vouloir un premier bilan assez binaire : succès ou échec ?

Le pôle tertiaire de Confluence : une première étape

Ce qui limite notre compréhension de ce projet, c'est la distance qui nous sépare de son achèvement. Le quartier qui va de la gare de Perrache à la jonction entre la Saone et le Rhône est en cours de réhabilitation. Comme à son habitude, l'équipe municipale commence les transformations urbaines par l'implantation de bureaux et de commerces. Ainsi plusieurs grandes entreprises se sont installées dans cette zone enclavée (par exemple Le Progrès, Euronews, GDF SUEZ). Les restaurants et les bars chics se sont multipliés et un grand complexe commercial a poussé au milieu. 
Toutes ces activités sont en décallage avec la population sur place (30 000 habitants dans le 2e arrondissement). Il est donc plutôt légitime que la fréquentation des commerces soit en dessous de ce que nous appellerions un succès.

La naissance d'un nouveau centre de gravité à Lyon

La suite se joue sur deux plans : les transports en commun et la phase 2 du projet sur la presqu'île. 
Avec le prolongement du tramway T1 jusqu'à Debourg (Gerland) par le pont Raymond Barre et du métro B de Gerland à Oullins, près de 90 000 habitants supplémentaires pourront accéder rapidement à cet espace urbain. La rénovation est aussi en cours dans ces quartiers, avec une forte composante résidentielle. Nous voyons donc ce dessiner une ville dans la ville avec Confluence et Debourg comme centres de gravité.
Plus proche encore des activités déjà installées, il reste de vastes friches qui vont être aménagées. Une part importante de cet espace sera dédié au logement. 
Une logique se dégage donc : la première étape consistait à rendre le quartier attractif, la seconde sera d'accroître la population. Les commerces implantés dans cette zone doivent donc avoir la clientèle nécessaire pour tenir jusqu'aux étapes suivantes du projet. 

Les perspectives qui s'ouvrent au sud-ouest

Dans une agglomération qui semble condamnée à s'étendre à l'est, le projet de Confluence est particulièrement intéressant. Les gares de Perrache et Oullins sont ouvertes sur la Vallée du Gier. Alors que les règles d'urbanisme de notre métropole fixent pour principe le respect de la trame verte (c'est-à-dire ne pas s'étendre sur les surfaces agricoles), les nombreuses friches industrielles qui se trouvent entre Lyon et Saint-Etienne présentent un potentiel intéressant.
Je souhaite, comme les dirigeants de mon parti, que nous développions la production industrielle française. Je reviendrai donc sur les perspectives de la Vallée du Gier. Selon moi, le projet urbain de Confluence ouvre la porte à sa réindustrialisation, il transformera notre métropole d'une manière profonde et positive.

Alors succès ? Il est tôt pour l'affirmer, mais je l'espère !

Pour en savoir plus : http://www.lyon-confluence.fr