Thomas Delpech est un citoyen engagé dans la démocratie participative de Lyon et la politique française, ancien président des Jeunes Démocrates du Rhône et militant du MODEM et de LREM. L'objet de ce blog est d'exprimer ses idées sur les problématiques du centre, de Lyon et de la France.
mardi 3 décembre 2013
La démocratie participative : une utopie, une mode ou une pratique durable ?
lundi 11 novembre 2013
Le devoir de mémoire et le devoir de paix
L'Europe est à nouveau troublée, secouée par la crise, fragilisée par la montée des extrémismes. La paix est considérée par les nations européennes comme un acquis. Je voudrais poser une question que beaucoup balaient comme une absurdité : que se passera-t-il si l'extrême droite et l'extrême gauche arrivent au pouvoir dans deux pays voisins ?
Le chômage, la précarité, la peur de l'avenir, la dette accablante, le système social en déficit, ces problèmes sont communs à tous les peuples européens. Nous pourrons les résoudre tous si nous restons unis, si le pragmatisme prévaut sur les idéologies.
Aux urnes citoyens,
Sauvez vos élections.
vendredi 27 septembre 2013
En direct de l'Université de Rentrée du MoDem
Vendredi, 16h
Vendredi, 17h
A retenir ! Au fil d'exemples, une idée reçue est battue en brèche : détruire les grands ensembles de barres et de tours permet de construire une habitat à la fois plus dense et plus agréable. On retrouve paradoxalement une ambiance village chère aux habitants, en ayant moins d'espace non bâti.
Vendredi 18h30
La majorité des militants est à la plénière pour écouter une conférence sur la situation en Syrie. Les UR nous imposent de choisir ce à quoi on assiste, car il y a 6 réunions en simultané.
L'échange porte sur la délégation de services publics. La relation entre le public et le privé est inégale, la plupart des communes ne peut pas trouver des ressources humaines équivalentes à celles des grandes entreprises. Dans cette situation, protéger les intérêts des administrés est bien compliqué, car il faut contrôler un prestataire dont on ne peut plus se passer.
L'ambiance est plutôt à l'inquiétude, je me rends compte que la gestion publique échappe en partie aux acteurs politiques.
Après 30 minutes, je découvre que j'assistais à la fin de la formation précédente, sur le financement des communes. Cela souligne à quel point les sujets sont imbriqués.
Nous explorons les formes de structures publiques locales avec leurs points forts et faibles. Avec plaisir, je vois que l'innovation existe dans ce domaine. Les collectivités locales apprennent à concilier la gestion publique, le jeu de la concurrence et le recours aux délégataires pour optimiser leurs services.
A retenir ! Les élus ont un réel pouvoir pour faciliter la vie des citoyens, mais ils doivent pour cela manipuler des objets juridiques complexes. La clé, c'est leur degré d'implication dans la recherche de solutions.
Vendredi, 20h30
On se dépêche de manger pour assister au conseil national du parti. Les jeunes se réunissent à l'entrée de la plénière, c'est une occasion rare dont nous allons profiter !
Vendredi, 22h
Nous ne sommes pas dans un retour en arrière, car la situation que nous vivons est unique. Nous sommes au milieu d'une UMP à l'attitude ambiguë vis-à-vis de l'extrême droite et d'un gouvernement incapable de réformer avec courage, en particulier les retraites et la moralité de la vie publique.
Notre devoir est de rassembler toutes les forces disponibles au service d'une vision d'avenir et de l'intérêt de la France.
Nous devons montrer aux Français que nous ne sommes pas isolés. Il faut faire table rase du passé et regarder l'avenir.
Samedi, 0h30
Samedi, 9h
Encore une fois il faut choisir, j'assiste à une conférence sur les bonnes pratiques en campagne municipale.
Des élus partagent leur expérience et nous expliquent comment ils mobilisent les habitants de leur commune. La démarche n'est pas politicienne mais citoyenne, l'écoute ressort comme un acte central dans la campagne.
Une question très intéressante reste ouverte : comment intéresser à la politique ceux qui n'écoutent jamais les informations ? Le porte à porte, la relation personnelle sont une piste à expérimenter.
A retenir ! On peut résumer l'idée de fond de cet atelier par cette formule : une campagne doit être une rencontre entre un candidat et une population.
Samedi, 11h30
Chacun s'engage à préparer une partie de la journée, le rythme va rester soutenu. C'est vrai que dans UR il y a rentrée. Le sens de notre rassemblement est bien de préparer une année politique qui sera intense.
Samedi, 12h30
Il est question de l'avenir et des racines de notre identité européenne. Nous devons relancer le projet par un nouveau choix de valeurs et une nouvelle définition de l'intérêt général. Sommes nous capables de porter un intérêt général européen ?
Le besoin de réformer l'Union Européenne est une donnée d'entrée, tout le monde en est convaincu dans l'audience. Nous devons être les porteurs de cette réforme, car nous avons une ambition forte pour l'avenir et le réalisme de voir les problèmes en face, de les affronter au lieu de les fuir.
Notre projet pour l'Europe doit être profondément démocratique. Les deux piliers de notre identité sont présents dans cette idée.
Samedi, 14h
Samedi, 15h15
Nous avons pris du retard, il faut attendre un peu. J'entends mes voisins débattre sur la consultation interne et le rapprochement du centre. Chacun s'implique émotionnellement, les échanges sont passionnés. Ici la politique nous occupe à chaque instant.
Samedi 16h
Les points de vue se confrontent entre élus, enseignants et associatifs. La vitesse de la réforme est la principale difficulté, et tous expriment les mêmes souhaits pour le bien-être des enfants.
Samedi 17h
Samedi, 18h20
Nous échangeons sur la commission des régions, une structure décentralisée qui semble bien correspondre à notre envie d'une Europe plus proche du terrain. Le fonctionnement n'est pas simple et les élus Français doivent apprendre à y naviguer.
En 1h40 de dialogue, nous comprenons mieux cette structure et son intérêt. Il reste une chose à faire : aller voir. L'ADLE est porteuse d'un projet que nous partageons pour la réussite économique et sociale de l'Europe, mais ce sont les territoires qui doivent le réaliser.
Samedi, 21h30
Le témoignage de ces hommes d'idéaux nous communique de la bonne humeur. La salle est pleine, les visages sont souriants, nous allons passer une bonne soirée.
Avec bonne humeur, nos marcheurs nous racontent leurs galères. C'est l'histoire d'une rencontre avec le peuple français. Ils ont observé et écouté, ils présentent un constat cru, plein d'affection et d'empathie. Ils nous décrive une France qui souffre.
Dimanche, 1h
Pendant 1h30 nous l'écoutons attentivement, puis son équipe lui rappelle qu'il faut dormir pour reprendre un peu de forces avant de repartir.
Dimanche, 10h30
Des JDEM sont réunis à côté de l'estrade, nous serons derrière François Bayrou. Antoine Carette est invité à intervenir en premier, les UR arrivent à leur fin.
Dimanche, 13h30
Lundi, 0h30
samedi 31 août 2013
Rom bashing : l'overdose
Alors que le nombre de chômeurs a atteint la valeur record de 3,28 millions, Valeurs Actuelles nous explique que LE problème du moment pour les Français, ce sont les Roms. Je ne m'exprime pas ici pour défendre cette population, mais pour qu'on arrête de nous raconter n'importe quoi.
Le sens des proportions
Il n'y a de richesses que d'hommes
lundi 26 août 2013
Une rentrée pour la démocratie
Je suis injuste en parlant à la troisième personne. C'est ma première rentrée en tant que responsable local pour le MODEM, et j'ai hâte de reprendre les tracts, les réunions, l'interpellation de mes concitoyens. L'année qui commence sera particulièrement intéressante pour notre génération, démocrate.
Etre présents et visibles
S'ancrer localement
Mettre les ego au placard
vendredi 23 août 2013
La transformation de Confluence : succès ou échec ?
Le pôle tertiaire de Confluence : une première étape
La naissance d'un nouveau centre de gravité à Lyon
Les perspectives qui s'ouvrent au sud-ouest
dimanche 21 juillet 2013
Une pause musicale
Cela permet aux musiciens de régaler les passants par des concerts improvisés. Je trouve que c'est une bonne manière de créer du lien entre les citadins et de partager la culture.
Pour plus de précisions, je vous recommande cet article :
http://lyon.actu.fr/actualite/dix-pianos-libre-service-dans-rues-lyon-72915
Et pour le plaisir, je vous propose d'écouter ce que vous aurez peut-être la chance d'entendre au détour d'une promenade :
samedi 13 juillet 2013
L'Europe et la Nation
Aujourd'hui nous fêtons un événement représentatif de notre identité nationale. Le 14 juillet 1789, notre peuple a montré que la séparation des pouvoirs, la liberté individuelle, la justice n'étaient pas que des idées utopiques. Une prison, symbole de l'ancien régime, le seul que la France avait connu pendant des siècles, a été démontée pierre après pierre, et nous célébrons ce jour.
Après plus d'un demi-siècle de construction européenne, alors que l'Union est mise en doute par l'opinion publique, l'équilibre est-il possible entre notre identité nationale et nos projets d'avenir ?
Je veux commencer par éclaircir la différence qui existe entre notre appartenance à la France et à l'Europe.
Notre histoire et notre culture sont nationales. Nous avons une lecture commune des événements, que nous regardons tous comme des victoires ou des tragédies. Nous considérons les personnages historiques qui ont servi les puissances étrangères contre la France comme des traîtres, et ceux qui ont servi notre pays contre le leur comme des amis. Les références que nous partageons sont innombrables, la langue est la principale. Que nous le voulions ou non, nous sommes Français.
Notre relations avec l'Europe, bien que d'une autre nature, est très forte. Au fil des siècles, ce qui touchait l'un de nos pays avait des conséquences directes sur les autres. Les mêmes familles nous ont gouvernés, les mêmes réformes nous ont transformés. Riches de nos identités distinctes, nous avons tissé une histoire commune. Cela fait de nous une civilisation, un ensemble indissociable même lorsque ses composantes se font la guerre.
Notre parcours national nous a conduit à l'union de l'Europe.
Ce n'est d'ailleurs pas nouveau, les Romains, Charlemagne, Napoléon ont voulu y parvenir par la force. Nous avons une leçon à tirer du passé : nous sommes faibles lorsque nous luttons les uns contre les autres, et forts lorsque nous travaillons ensemble. Des précurseurs ont imaginé un système dans lequel nos pays mettent en commun leurs moyens de s'affronter : le charbon et l'acier lorsqu'il était question d'armement, la monnaie et le marché lorsqu'il est question de lutte économique. Avoir cette idée et la mettre en pratique, c'était à nouveau démonter pierre après pierre la prison de la Bastille.
C'est donc forts de notre identité nationale que nous pouvons écrire l'histoire européenne.
Certains affirment que la France n'est qu'un petit pays et que nous ne pouvons pas nous passer de l'Union Européenne. C'est une tendance bien française à l'auto-flagellation. Demandons nous plutôt si nous voulons perdre encore notre énergie, notre richesse et peut-être notre sang à combattre nos voisins. L'unité de notre civilisation n'est ni une évidence, ni un acquis, ni une obligation, c'est un choix. Nous l'avons fait en tant que nation et je souhaite que nous le fassions encore.
Travailler ensemble, prendre nos décisions en commun, harmoniser nos fonctionnements et unir nos gouvernements dans une structure politique commune ne changera pas notre identité. Nous n'y perdrons pas la liberté de choisir le chemin de notre pays. Au contraire, la crise économique, la dette de l'Etat, l'impuissance des pouvoirs publics nous en privent peu à peu.
L'Europe est une chance pour redresser la France, et si ses institutions ne répondent plus à nos besoins, il faut les changer. En 2014, les élections européennes nous présenterons trois choix que je classe des extrêmes au centre :
- faire un bond de 60 ans en arrière et détruire l'UE
- ne rien faire et attendre que le ras-le-bol des peuples les conduise au choix ci-dessus
- réformer l'UE pour que son fonctionnement corresponde au projet des précurseurs qui l'ont imaginée
Je crois qu'il est temps de démonter une prison pierre après pierre, c'est celle de notre repli.
lundi 8 juillet 2013
Mon coup de coeur pour le Pape
Il y a quelques jours, j'écrivais pour partager un coup de gueule.
Ce soir le Pape François m'a réchauffé le cœur. A Lampedusa, il nous a appelés à ne pas fermer les yeux sur la souffrance des plus fragiles, qui viennent mourir aux portes de l'Europe.
Ce discours me touche au moment même où beaucoup affirment que nous n'avons pas les moyens d'être généreux, que les pauvres devraient rester loin de nous. Comment l'Europe sortira-t-elle de son marasme avec un comportement mesquin ? La petitesse et le repli peuvent-ils nous ramener la grandeur ?
J'entends bien que charité bien ordonnée commence par soi-même. Mais je ne peux pas accepter cette logique, j'y réponds que prospérité bien ordonnée commence par les pauvres.
J'ai entendu ce matin que la Chine achète une large part de son lait pour enfants en France. Nos exigences de qualité, de protection des plus fragiles l'ont convaincue que nous sommes dignes de confiance. Il faut beaucoup d'audace pour être juste dans des circonstances difficiles, risquer ce qu'on a pour aider celui qui n'a pas. Le mirage des profits, de la compétition sans règles, de la victoire acquise en écrasant les autres est partout. On nous a éduqués comme ça : "soit meilleur que les autres ou tu seras chômeur, pauvre et inutile". Mais regardons où cela nous a mené. Dans quelle société nos parents vit-on maintenant ? Je ne doute pas que nos dirigeants aient fait de leur mieux, mais je constate leur échec.
Il est temps de faire autre chose, ne plus protéger le travailleur contre le chômeur, le citoyen contre l'immigré, la personne âgée contre le jeune. Cela suppose que nous prenions tous des risques : flexibiliser le marché du travail, taxer l'enrichissement plutôt que l'emploi, accueillir les immigrés, éduquer correctement les défavorisés, inventer un modèle social meilleur, protecteur de tous et créateur de prospérité. Le seul moyen de changer le cours de notre histoire, c'est de le faire ensemble plutôt que les uns contre les autres.
Aujourd'hui le Pape nous a montré une direction, le difficile chemin de la justice. Dans les choix de société qui se présenterons à nous dans les années à venir, saurons-nous lui montrer que nous l'avons entendu ?
dimanche 7 juillet 2013
L'urbanisme du bien-être
A l'intérieur, une exposition que je vous recommande sur l'aménagement des rives de Saône. Vous pourrez y découvrir les projets et même faire une promenade virtuelle sur les prochains tronçons des quais à être aménagés.
Ceux-ci auront vu le jour d'ici aux municipales (heureuse coïncidence, non ?).
Au-delà de l'aspect ludique, cette visite est un bel exemple de ce que j'appelle ici "l'urbanisme du bien-être". Lyon est une ville où il fait bon vivre. Cette qualité est le fruit d'un certain travail et il faut l'entretenir. Dans tous nos projets nous devons garder cette idée présente, car le bonheur tient à de petites choses, et celui des citoyens doit être la priorité du personnel politique.
samedi 29 juin 2013
La droite essaie de justifier ses thématiques
Cet organisme est dirigé par Christophe Soullez, fondateur d'une association liée à l'UMP. Nous pouvons donc douter de la neutralité de cette étude.
Cette approche est malhonnête...
Les résultats sont clairs, je ne les mets pas en doute. Mais je suis bien placé pour savoir qu'on peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres (ma formation de base étant la finance).
D'une part, il existe beaucoup d'autres critères selon lesquels nous pouvons classer les délinquants : niveau de diplômes, de revenus, lieu ou type de résidence, etc. Sans aucun doute les résultats nous montreraient que les personnes impliquées dans les "multimises en cause pour crimes et délits" sont généralement plus pauvres et moins éduqués que le reste de la population. C'est le cas de la majeure partie des immigrés, qui sont stigmatisés par cette étude. Je ne cherche pas ici à trouver des excuses à la délinquance, il n'y en a pas. Cependant il ne faut pas se tromper sur les causes. Faire ressortir un lien de causalité entre l'origine et le respect des lois est donc profondément injuste et néfaste.
D'autre part, la quantification par le nombre de personnes "multimises en cause" est un raccourci intellectuel*. Ce terme me laisse croire que la culpabilité n'est pas nécessairement établie pour les sujets de cette étude. Mais surtout, le nombre masque la gravité des faits reprochés. On reproche en ce moment une escroquerie en bande organisés à des Français qui a coûté plus de 400 millions d'euros aux contribuables. Parlons aussi de l'évasion fiscale qui nous coûte une fortune. La totalité des délits commis par les étrangers peut-elle rivaliser avec des infractions de ce genre ? Je ne le crois pas.
*On nous a fait croire de la même manière que les délinquants sont très souvent mineurs. J'ai creusé la question pour voir ressortir deux biais : ils se font beaucoup plus souvent attraper que les adultes, et la hausse statistique était liée à une approche différente de la police qui se contentait jusque 1995 de les gronder et de les ramener à leurs parents.
... et c'est volontaire
Pourquoi l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales voudrait-il nous induire en erreur ?
Sous la direction de Nicolas Sarkozy puis Jean-François Copé, l'UMP a repris les idées du Front National. Les problèmes des Français seraient dus à l'immigration et au multiculturalisme de notre société. La stratégie est facile à comprendre, il s'agit de dire aux électeurs ce qu'ils ont envie d'entendre. Je peux comprendre que tout le monde à droite n'ait pas la conscience tranquille avec une telle posture. Il faut alors se justifier, se convaincre que c'est vrai.
Voilà la réelle utilité de cette étude, relayée par le Figaro.
Je veux répondre à ce discours que la délinquance a toujours et partout été engendrée par la pauvreté, le manque d'éducation et de perspectives d'avenir.
Je veux aussi faire reculer le Front National, mais pas en lui empruntant son discours. Je préconise une politique qui donne la priorité à l'éducation pour tous, mieux adaptée aux besoins de chacun, qui génère de la croissance et de l'emploi, nous verrions alors l'insécurité diminuer et cela permettrait aux immigrés de trouver leur place dans notre société et de se sentir français.
Aujourd'hui, le centre est bien seul à défendre ces idées, coincé entre une droite aigrie et une gauche qui se réveille difficilement de ses illusions.
Barroso : un coupable idéal
http://jdemrhone.lesdemocrates.fr/2013/06/29/barroso-un-coupable-ideal/
lundi 24 juin 2013
Quelle réforme fiscale ?
http://www.lemonde.fr/tiny/3435012/
Bruno Le Roux veut une grande réforme fiscale. Jusque là on est d'accord, mais laquelle ?
La mesure phare préconisée par le président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, c'est la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG avec un prélèvement à la source. La mise en oeuvre sera sans doute compliquée et douloureuse, mais on se demande où est passée la grandeur.
Prenons de la hauteur : la taxation de l'emploi (charges patronales et salariales) correspond à une logique du XIXe siècle. Le travail était considéré comme une mauvaise chose, qui prive de liberté et détruit la santé. Malheureusement faire partie de la population active est devenu un privilège, qui vous amène un logement, du lien social et une certaine liberté liée au pouvoir d'achat (choisir ce qu'on consomme, se déplacer, etc.). Pire, ce qui apporte aujourd'hui des externalités négatives à la France, c'est le chômage. La liste est longue : marasme économique, désespérance des jeunes, délinquance, désocialisation, etc.
Alors disons-le : taxer l'emploi est une pratique archaïque et contre-productive. Le salarié doit recevoir sur son compte en banque le montant exact que son entreprise le paie.
Il nous faudra toujours financer le système social, je ne crois pas que l'argent pousse sur les arbres. Pour la contribution "patronale", prenons une assiette qui ne pénalise pas l'emploi comme l'excédent brut d'exploitation. Ainsi l'entreprise qui crée de la richesse avec peu de salariés contribuera autant à financer le chômage et les retraites que celle qui emploie beaucoup. Bien sûr il faudra des mécanismes pour éviter l'évasion fiscale, c'est un faux problème : quand on veut on peut. Pour la contribution des ménages, l'impôt sur le revenu est une bonne formule. Sa progressivité garantit une certaine justice sociale ; il s'appuie sur le capital comme sur le travail ; le voir disparaître de notre compte en banque a une vertu pédagogique. En effet, qui peut dire combien de charges salariales il a payé l'année dernière ? Le prélèvement à la source nous déresponsabilise, nous fait oublier que l'argent avec lequel l'Etat fonctionne, c'est le nôtre.
Alors je dis oui à une réforme fiscale, mais fixons-lui les bons objectifs : simplifier le système, favoriser l'emploi et responsabiliser le contribuable.
dimanche 23 juin 2013
Le débat sur l’enseignement en Anglais à l’université
Le grand méchant déclin
La jeunesse sacrifiée
Après les délocalisations, la dématérialisation ?
Posture démocrate pour une action chrétienne plus constructive
L'expression légitime de l'opinion chrétienne
La justice sociale, un combat à ne pas négliger
Quand les grands partis choisissent les extrêmes
La législative partielle de Villeneuve-sur-Lot confirme une tendance forte dans les relations entre le PS et l'UMP. Depuis des décennies nous avions l'habitude de voir la gauche s'allier à son extrême contre la droite. L'équivalent à droite devient progressivement une réalité.
Pour les socialistes, la différence entre leur adversaire traditionnel et le Front National ne justifie plus de mobilisation "républicaine". Pour l'UMP, dont le président appelle à voter utile, l'opposition au gouvernement semble réunir plus fortement que l'opposition aux extrêmes. Il y a entre les deux camps une frontière imaginaire, qui les conduit à se déchirer aussi bêtement que les Capulets et les Montaigu.
Ce qu'il y a d'inquiétant dans cette tendance, c'est qu'elle nourrit les électeurs d'une haine croissante. Les grands partis montent les Français les uns contre les autres et cherchent de l'appui auprès de mouvements dont ils connaissent le danger.
Nous ne sommes encore qu'au début de l'ère politique qui s'ouvre. Mon pronostic est que nous verrons bientôt les extrêmes prendre le dessus sur les partis traditionnels, idéologiquement ou électoralement. Chacun devra alors choisir entre deux options : briser le mur du centre pour redresser la France dans un mouvement d'union nationale, ou la laisser s'enliser pour continuer de profiter encore un peu du pouvoir éphémère que détiennent le PS et l'UMP.